Accueil A la une Tunisie : Jusqu’à 50 % des pertes d’eau sur le réseau de la SONEDE

Tunisie : Jusqu’à 50 % des pertes d’eau sur le réseau de la SONEDE

L’ancien secrétaire d’État aux ressources hydrauliques et expert en gestion de l’eau, Abdallah Rabhi, a affirmé ce mercredi 26 février 2025 que le réseau d’eau en Tunisie reste globalement performant, malgré des défis structurels persistants.
Lors de son intervention sur Expeess Fm, Rabhi a précisé que le taux de raccordement des villes tunisiennes à l’eau potable atteint 100 %, tandis que dans les zones rurales, il s’élève à 95 %. Il a toutefois souligné que l’accès effectif à l’eau reste entravé par des lacunes infrastructurelles, aggravées par des problématiques de gestion et de maintenance des réseaux.
Il a également rappelé que la nouvelle loi sur l’eau, en préparation depuis 2008, tarde à voir le jour, alors qu’elle inclut des mesures correctives et des sanctions visant à protéger les ressources hydriques.

Des pertes d’eau alarmantes

Rabhi a insisté sur l’importance d’une mobilisation collective pour préserver les ressources en eau, en appelant à une modernisation urgente des infrastructures. Selon lui, les pertes d’eau dépassent 35 % au sein des réseaux gérés par les groupements locaux et atteignent jusqu’à 50 % sur le réseau de la SONEDE, principalement à cause des fuites et d’un entretien insuffisant.
Il a également alerté sur la prolifération des puits illégaux qui accélèrent l’épuisement des nappes souterraines, mettant en péril la durabilité des ressources hydriques du pays.

Appel à de nouvelles législations

De son côté, le président de la République Kaïs Saïed a réuni mardi au palais de Carthage le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et le secrétaire d’État chargé de l’eau, Hammadi Habib.
Lors de cette rencontre, Saïed a pointé l’état préoccupant de certaines infrastructures hydrauliques et barrages, soulignant que plusieurs d’entre eux sont devenus inutilisables en raison d’un manque d’entretien. Le chef de l’État a réitéré la nécessité d’adopter une nouvelle législation sur l’eau, plus adaptée aux besoins actuels, tout en déplorant que les textes existants ne soient pas appliqués de manière rigoureuse.
Cette réunion intervient dans un contexte où la Tunisie fait face à des tensions hydriques croissantes, rendant indispensable une réforme structurelle du secteur pour assurer la sécurité hydrique du pays.

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